L’OMS veut que toute personne infectée soit de suite placée sous antirétroviraux

sida2

L’OMS a publié la semaine dernière ses nouvelles recommandations concernant le sida. L’organisation souhaite que toute personne infectée par le virus soit rapidement placée sous traitement aux antirétroviraux, sans attendre que le système immunitaire s’affaiblisse.

Cette nouvelle décision vient changer les anciennes recommandations dans lesquelles, l’OMS demandait de mettre en route les antirétroviraux chez les adultes vivant avec le VIH dès que la numération de leur taux de cellules immunitaires CD4 (des lymphocytes) tombait sous le seuil de 500 cellules par millimètre cube de sang.

L’organisation juge désormais que le traitement doit être mis en place une fois le diagnostic est posé, ce qui supprime toutes les limitations à l’éligibilité du traitement chez les personnes porteuses du virus.

En outre, l’OMS estime désormais que « les personnes ayant un risque « substantiel » d’être infectées par le VIH », pas seulement une catégorie spécifique de population, « devraient se voir proposer des traitements préventifs d’antirétroviraux ».

Avec ces nouvelles recommandations, le nombre de personnes auxquelles un traitement antirétroviral peut être administré va passer de 28 millions à 37 millions, souligne l’OMS.

L’agence des Nations unies espère éviter 21 millions de décès liés au sida et 28 millions de nouvelles infections d’ici 2030. L’OMS espère pouvoir rendre le traitement accessible à tous ceux qui en ont besoin et éliminer la pandémie globale d’ici 2030. Pour y parvenir, l’ONU s’est fixé des objectifs intermédiaires pour 2020 en utilisant une formule « 90-90-90?: 90 % des personnes infectées avec le VIH doivent le savoir (contre environ la moitié actuellement); 90 % des personnes connaissant leur statut doivent suivre un traitement; 90 % de celles qui sont traitées doivent voir leur charge virale supprimée (devenue indétectable).