Philippines : les étudiants gays harcelés par leurs enseignants

C’est Paris Match Belgique qui rapporte l’information. Des élèves LGBTs philippins seraient harcelés par leurs camarades mais aussi par leurs professeurs, « parce qu’ils sont homosexuels, bisexuels ou transgenres ». Un récent rapport de Human Rights Watch révèle ces harcèlements homophobes.

Le magazine rapporte plusieurs témoignages : « Quand j’étais au lycée, ils me bousculaient, me frappaient », a confié un étudiant gay de 19 ans de la ville d’Olongapo, dans le nord des Philippines. « Quand je sortais de l’école, ils me suivaient [et] me poussaient, m’appelaient ‘gay’, ‘tapette’, des choses comme ça ».

Pourtant, une loi anti-harcèlement existe depuis 2013. Elle stipule que le harcèlement sur la base de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre est strictement interdit. « La loi philippine prévoit des protections anti-discriminatoires et contre l’exclusion des écoles, législateurs et chefs d’établissement doivent prendre des mesures pour veiller à la pleine mise en œuvre de celles-ci ». `

« Les élèves LGBT aux Philippines souvent sont tournés en ridicule et même victimes de violence », explique Ryan Thoreson, membre du programme des droits des personnes LGBT à Human Rights Watch. « Et dans de nombreux cas, enseignants et administrateurs participent à ces mauvais traitements au lieu de rejeter la discrimination et de privilégier des salles de classe où tout un chacun peut recevoir une éducation ». Par conséquent, les élèves ne veulent pas se tourner vers un enseignant pour parler de leur sentiment d’exclusion.

Ce harcèlement passe également par les règles et pratiques mises en place dans les écoles. Ces dernières imposent des normes strictes, très difficiles à supporter pour les personnes transgenres, comme par exemple un uniforme par sexe et une longueur de cheveux règlementaires et imposées, y compris aux élèves ne s’identifiant pas au sexe qui leur a été assigné à la naissance. « Quand j’étais en secondaire, si tu avais des cheveux longs, un de mes professeurs t’appelait devant la classe et te coupait les cheveux devant tout le monde. Cela m’est arrivée plusieurs fois. J’en ai pleuré », explique Marisol, assignée homme à la naissance.

Source : Paris Match Belgique