PMA : Imbroglio sur le calendrier

Réservée actuellement aux couples hétérosexuels, l’ouverture de la procréation médicalement assistée à toutes les femmes est l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. Mardi, la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa a annoncé que l’ouverture de la PMA aux femmes célibataires et aux couples de lesbiennes sera proposée par le gouvernement dans le cadre de la révision de la loi bioéthique en 2018.

Mais pour le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, ce n’est pas la « priorité » du moment. Il souhaite d’abord « résoudre le problème du chômage avant de s’attaquer aux problèmes civilisationnels ». Et d’ajouter que selon lui, la PMA «peut poser des problèmes» et qu’il faudra «mettre des garde-fous» car «ce sont des lois très sensibles qui peuvent heurter les consciences». Le ministre en a profité pour se dire opposé à la gestation pour autrui (GPA). Maire de Lyon, Gérard Collomb avait eu, en 2012, des réserves sur l’ouverture du droit au mariage pour les couples homosexuels.

Jeudi dernier, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait déjà relativisé le calendrier de cette mesure sur la PMA qui permettrait aux femmes en couples avec une autre femme, ainsi qu’aux femmes célibataires, d’avoir les mêmes droits que leurs semblables mariées avec un homme.