Quand Valls déclarait être favorable à la GPA

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Que pense le nouveau premier ministre des questions LGBT comme le mariage homosexuel ou encore la PMA et la GPA ? Ses avis semblent parfois très contradictoires. C’est le moindre que l’on puisse dire. Comme le rappelle Le Monde, il fut celui qui précipita l’abandon de la loi sur la famille, en annonçant au lendemain de la « Manif pour tous » du 2 février 2014 qu’il n’y aurait « ni PMA ni GPA » dans le texte, provoquant la colère d’une partie des députés socialistes. Trois ans plutôt, ces positions sur la question étaient à l’opposé. Dans une interview réalisée par le magazine Têtu en 2011, Manuel Valls avait déclaré être pour la gestation pour autrui (GPA). Le nouveau premier ministre avait abordé plusieurs sujets comme le mariage gay ou encore la GPA. A l’époque, le député-maire d’Evry s’était prononcé en faveur de l’ouverture du mariage aux couples de même sexe mais aussi en faveur de l’homoparentalité.

Valls avait révélé qu’un vif débat avait eu lieu au sein du parti socialiste sur la GPA : « Je considère que cela doit concerner toute forme de couples, mais il faut qu’il y ait des règles précises qui encadrent la GPA, car elle soulève de nombreuses interrogations. Le droit à l’enfant ne peut ni remplacer ni primer sur l’intérêt de l’enfant. Je considère que le débat intellectuel, philosophique concernant la famille n’est pas un débat anodin, et qu’on a intérêt à le mener jusqu’au bout. Car la GPA repousse les barrières qui encadrent la procréation assistée, et il y a le problème de la transaction financière avec des femmes souvent pauvres. Je comprends que certains au PS aient peur d’une dérive vers une marchandisation du corps des femmes qui pourrait se révéler immaîtrisable. Mais au-delà de ces précautions, c’est une évolution qui est incontournable, à condition qu’elle soit encadrée. Contrairement à ce que disent ceux qui sont par principe hostiles à la GPA, je crois que si celle-ci est maîtrisée, elle est acceptable, et j’y suis donc favorable. À terme, je suis favorable à une évolution législative, mais contrairement au mariage, ce n’est pas la position du PS.

Rappelons que François Hollande a préféré abandonner la loi sur la famille plutôt que de relancer le débat sur l’ouverture de la PMA aux couples de femmes, à laquelle une partie de la majorité reste favorable. Alors que va faire Manuel Valls désormais premier ministre ? Va-t-il préserver la même position sur la question ? Patience.

Le nouveau premier ministre était revenu aussi sur l’homophobie. « Il y a des conservatismes, de l’homophobie dans notre société, cela pèse dans le débat public et en même temps il faut lutter, par la loi, par la répression, avec beaucoup de force contre cela », avait-il déclaré indiquant : « de la même manière que je dénonce la violence faite aux femmes dans les quartiers populaires, je dénonce, avec la même force, l’homophobie. Je sais aussi que, dans les quartiers d’Évry – ville dont je suis le maire – ou de Corbeil, des jeunes filles ou des jeunes garçons ne pourront pas vivre leur homosexualité au grand jour et partiront de peur d’être harcelés ».

Enfin sur la question du sida, Manuel Valls avait été clair : « La lutte contre le sida, c’est de la technique, de la communication et cela nécessite un effort permanent. Ces dernières années, il y a eu sans doute un relâchement dans le discours public, et il faut y mettre fin. il est difficile de faire prendre conscience aux jeunes qu’il est nécessaire de se protéger, dès le premier rapport. On ne se rend pas compte de la régression dans tous les milieux ».

Sources : Le Monde-Têtu