Que deviennent les 27 détenus du hammam libanais
27 hommes soupçonnés d’être homosexuels avaient été arrêtés courant août dans un hammam de Beyrouth, au Liban. Ils sont tous été jugés pour relations « contre nature », selon l’article 534 du code pénal du pays. Bien qu’ils n’aient pas été pris en « flagrant délit », ils sont accusés de « pédérastie ». Selon la police, 24 des 27 interpellés auraient avoué être gay. Les dernières nouvelles précisent que la plupart ont été remis en liberté contre une caution de 100 000 livres libanaises (50€). Helem, la seule ONG au Liban et dans le monde arabe à défendre ouvertement les droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT), se serait chargée de régler la totalité des cautions.
Mais rebondissement. Une douzaine d’entre eux serait encore détenus en prison. Il s’agirait des hommes de nationalité étrangère, principalement syrienne. Alors qu’ils devraient passer, en tant qu’étranger, par la Sûreté générale pour vérifications de leurs papiers d’identité, aucun transfert n’a été réalisé.
Certains parlent déjà de détention abusive alors qu’un autre nouveau scandale est né après que la police ait procédé à des fouilles des contenus des téléphones portables des accusés. L’extradition des détenus en Syrie et en Irak fait craindre aussi le pire dans ces pays où l’homosexualité est interdite.
La police ne relâche pas sa pression sur les homosexuels au Liban. Elle n’hésiterait pas à utiliser la messagerie WhatsApp pour entrer en contact avec des hommes recherchant des relations avec d’autres hommes. Ce que dénonce l’Ong Helem qui parle de chasse aux sorcières.
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