Le Sénat italien valide une union gay sans enfant ni fidélité

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L’Italie a obtenu la validation d’un texte sur l’union gay par le Sénat mais la loi est expurgée de deux mesures pourtant soutenues fermement par les associations homosexuelles. Le gouvernement a, en effet, engagé sa responsabilité sur un « super-amendement » qui retire de ce texte sur les unions gays la possibilité d’adopter les enfants naturels de son conjoint et l’obligation de fidélité au sein du couple.

Dès mercredi soir, le premier ministre Matteo Renzi s’est félicité sur Twitter : « l’accord sur les unions civiles est un fait historique pour l’Italie. Cette fois c’est vraiment la bonne. »

Pour Angelino Alfano, ministre de l’Intérieur et chef de file de ces petites formations centristes propulsées au rang d’arbitres, il s’agit « d’une victoire du bon sens ». « Nous avons fait un beau cadeau à l’Italie en empêchant que deux personnes du même sexe puissent avoir un enfant, comme la nature le leur interdit. Nous avons empêché une révolution contre nature », s’est-il réjoui devant la presse.

Les militants homosexuels ont exprimé leur amertume devant un « premier pas » aussi timide. « Nous n’avons pas attendu 30 ans pour ça », ont dénoncé dans un communiqué conjoint, une trentaine d’associations de défense des homosexuels, en s’engageant à exprimer leur « indignation (…) dans les rues, devant les tribunaux et dans les urnes ».Une grande manifestation est déjà prévue le 5 mars à Rome.

Le vote de la loi en elle-même apparaît désormais comme une formalité. Après un passage devant la chambre des députés, où Matteo Renzi dispose d’une majorité plus solide, un feu vert définitif est espéré par le premier ministre dans un délai de deux mois.