Sida : les chercheurs contre les lois anti-homo
La 20e Conférence internationale sur le sida s’est ouverte par un hommage rendu aux spécialistes morts dans le crash du MH17
La 20e conférence sur le Sida s’est ouverte à Melbourne sur fond de colère. En effet, de nombreux participants ont exprimé leur mécontentement à l’égard des pays dotés de lois qui stigmatisent l’homosexualité, les accusant de favoriser la propagation du virus.
Francoise Barre-Sinoussi, prix Nobel de médecine pour avoir codécouvert le virus du sida, n’a pas caché sa consternation : « La cruelle réalité est que dans toutes les régions du monde, les stigmatisations et la discrimination continuent d’être les principales barrières à un accès efficace aux soins ». « Nous devons une nouvelle fois crier bien fort que nous n’allons pas rester immobiles lorsque les gouvernements, en violation de tous les principes des droits de l’Homme, mettent en place des lois monstrueuses qui ne font que marginaliser des populations déjà vulnérables », a-t-elle martelé.
La question, qui mêle droits de l’Homme et santé publique, oppose les pays riches donateurs, où la discrimination à l’égard des homosexuels est interdite, aux pays plus pauvres dont plusieurs ont maintenu, ou adopté récemment, des lois homophobes.
Les quelque 12 000 participants à la conférence devraient signer une « Déclaration de Melbourne », qui souligne que tous les gays, lesbiennes et personnes transgenre « doivent avoir les mêmes droits et un accès égal à la prévention, aux soins, à l’information et aux services en matière de sida ».
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