Sida : la Chine va promouvoir la médecine traditionnelle

Le nombre de patients atteints du sida traités avec la médecine traditionnelle chinoise devrait être multiplié par deux par rapport à 2015. Tel est l’un des objectifs du plan quinquennal anti-sida annoncé par les autorités sanitaires chinoises sur le site internet du gouvernement.

Le recours à cette méthode ancestrale et économique n’est pas la seule solution envisagée par Pékin. Afin de faire notamment baisser à moins de 4 % le taux de transmission de la mère à l’enfant, la Chine entend aussi miser sur la médecine moderne. Ainsi, les services de médecine traditionnelle sont invités à développer des liens de collaboration avec les organismes officiels de santé « pour trouver un schéma thérapeutique combinant la médecine traditionnelle chinoise et la médecine occidentale », ont indiqué les responsables.

Le message gouvernemental intervient en plein effort de développement de l’utilisation de la médecine traditionnelle en Chine, dont le recours aux massages, à l’acupuncture, au qigong ou aux médicaments à base de plantes.

Environ 450 000 spécialistes de la médecine traditionnelle exerceraient actuellement en Chine. Un chiffre que les autorités souhaiteraient voir augmenter. En décembre dernier, une loi a d’ailleurs été votée pour simplifier les démarches d’obtention de licences et d’ouverture de cliniques pour les professionnels.

Le défi est de taille puisque la Chine a transmis à l’ONU des statistiques faisant état de 501 000 personnes atteintes du sida ou porteuses du virus fin 2014.