Tinder et Grindr accusées de favoriser la propagation des IST

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Du grand n’importe quoi ! Tinder et Grindr, sont accusées par l’association AIDS Healthcare Foundation de favoriser la propagation de la chlamydia et de la gonorrhée, deux infections sexuellement transmissibles (IST).

L’association a lancé une campagne d’affichage à Los Angeles pour dénoncer les sites qui permettent « d’avoir des aventures sexuelles comme on commande une pizza », rapporte le Daily mail.

« Les applications de rencontre sur mobiles modifient rapidement le paysage sexuel en rendant le sexe aussi facilement accessible qu’une pizza à domicile », a déclaré Whitney Engeran-Cordova, directrice de la division Santé publique de l’association. Basées sur la localisation des utilisateurs, ces applications permettent de mettre en contact des gens qui sont physiquement proches : « La prochaine rencontre sexuelle est à quelques mètres, la prochaine IST aussi », a ajouté Whitney Engeran-Cordova.

Cette campagne a sans doute été motivée par les statistiques parues en mai dernier par les autorités sanitaires du Rhode Island, un Etat du nord-est des Etats-Unis. Les cas de syphilis, de gonorrhée et d’infection au VIH y ont fortement augmenté entre 2013 et 2014 : +79 % pour la syphilis, +30 % pour la gonorrhée et +33 % pour le VIH.

Les auteurs de l’étude avaient eux aussi accusé les applications de rencontre de faciliter la propagation de ces IST, en précisant que c’étaient les rapports sexuels non protégés avec des partenaires multiples qui exposaient à ces infections.