Un couple de lesbiennes contraint à reconnaître les droits du donneur de sperme
Magali et Flavie se sentent aujourd’hui trahies par le père géniteur de leur fils de 2 ans. Sébastien qui était le « meilleur ami du couple » avait accepté en 2009 de donner son sperme à ses deux amies lesbiennes. Mais voilà que 7 mois après la naissance, le jeune homme devenu barman à Orléans décide de reconnaître le bébé et va jusqu’à porter plainte. Une «espèce de tremblement de terre» dans la vie de Magali et Flavie, qui, jurent-elles, «voulaient que l’enfant connaisse ses origines, mais pas tout de suite, seulement quand il aurait posé des questions ».
Les deux femmes ont reçu, en mai dernier, une assignation devant le juge aux affaires familiales. Le juge a finalement tranché, mardi, et «organisé les droits du père de manière progressive. Il verra d’abord l’enfant en présence de sa mère une fois par mois, puis sans sa mère. Puis aura un droit de visite et d’hébergement, et, enfin, la moitié des vacances scolaires».
En pleins préparatifs pour son mariage, le 17 août, Magali avoue son désarroi: «Quand vous faites un don de sang, vous venez pas le récupérer après!, lâche-t-elle. Je n’en dors plus, je n’arrive plus à être une mère à 100 %. C’était pas prévu qu’il ait plus de droits que ma compagne, qui a vu naître l’enfant et qui l’élève! Aujourd’hui, cet enfant a une vie stable… J’ai peur pour son équilibre!».
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