Un lutteur fait son coming-out Mar05

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Un lutteur fait son coming-out

 «Je préfère être libre qu’avoir peur.» C’est comme ça que s’intitule le long article de «Das Magazin», supplément week-end du «Tages Anzeiger», où le lutteur Curdin Orlik a choisi de révéler son homosexualité au grand jour.

«Je suis né comme ça, explique en préambule le lutteur bernois. Maintenant je veux être libre.» Avant de développer: «Pendant trop longtemps, j’ai refoulé qui j’étais vraiment. Je ne suis pas quelqu’un du genre à bécoter en public, mais je veux maintenant pouvoir m’allonger à côté d’un homme à la piscine sans avoir honte. Je le fais aussi pour mon fils (ndlr: né en 2016), parce que je ne veux pas lui mentir. J’ai toujours su que j’étais gay, depuis mes douze ans en tout cas. Mais je me refusais à l’idée.»

Et d’expliquer que la stigmatisation des homosexuels dans le sport lui a longtemps fait peur, dans la cour d’école, sur un terrain de football comme dans la lutte suisse. «Quand vous entendez ce qui se dit, alors vous pensez: merde, je suis dans de sales draps. Je me suis toujours dit que je ne voulais pas être gay. Mais je le suis, c’est moi. Maintenant c’est clair.»

Frère du redouté Armon, Curdin Orlik est actuellement au sommet de son art, à 27 ans. Couronné de lauriers lors de la dernière Fête fédérale à Zoug, il apparaît comme un sérieux candidat au titre suprême dans les années à venir.

C’est une grande première dans le sport suisse. Jamais jusque-là un sportif en activité n’avait eu le courage d’assumer son homosexualité au grand jour.