Vih : pourquoi la PrEP ne décolle pas aux Etats-Unis
Slate.fr consacre un article sur l’échec commercial du Truvada péventif aux Etats-Unis, « alors qu’il est plus efficace que n’importe quel vaccin en développement » fait remarquer Didier Lestrade, journaliste et écrivain et connu aussi en tant qu’activiste dans le domaine de la lutte contre le sida et fondateur d’Act Up.
Slate.fr rappelle que le Truvada a été homologué outre-Atlantique dès 2012 mais que, rapidement, les utilisateurs de cette combinaison d’antirétroviraux ont été moqués, même baptisés « Truvada Whores », salopes du Truvada (comme dans les années 70 avec la pilule). Malgré des essais cliniques concluants et publiés, les ventes ne décollent pas. « La PrEP (pour prophylaxie pré-exposition) est déjà et restera le vaccin thérapeutique le plus efficace et le plus pratique en termes de coût/efficacité » tient à rappeler Didier Lestrade.
En France, on attend la mise à disposition du Truvada, rappelle Slate.fr. « La question financière est évidemment centrale en ces temps de crise mais le prix du Truvada est minime à côté du coût du suivi médical d’une personne séropositive tout au long de sa vie pour la société, qui est estimé à 1,3 million de dollars canadiens (soit 980.000 euros). Il vaut mieux prendre une pilule pour ne pas devenir séropo, à tous les niveaux » souligne le site.
« Il ne suffit donc pas de commercialiser le Truvada. Il est temps de le promotionner » conclut Didier Lestrade dans son article. « Certaines villes des États-Unis, comme San Francisco, espèrent bien parvenir à zéro contamination chez les gays. Il faut convaincre les personnes les plus à risque de le prendre afin d’étouffer le noyau des nouvelles contaminations ».
Et vous, qu’en pensez-vous ?
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