Journée mondiale de la lutte contre le sida

Dans un an, nous fêterons « malheureusement » la 30ème Journée mondiale de la lutte contre le sida. Il est évident que tout le monde aurait préféré que cette journée ne soit renouvelée sur une période plus courte. Or, même si la science a fait des pas de géant pour vaincre le virus, le nombre de personnes porteuses du vih reste encore trop nombreux chaque année. Pourtant, pour certains chercheurs, la découverte d’un vaccin contre le sida n’a jamais été aussi proche. Nous voudrions les croire. Comme tous les 1er décembre, depuis 1988, est organisée la Journée mondiale de la lutte contre le sida.

L’Inter-LGBT de son côté tient à rappeler que « le vih est toujours aussi présent dans notre pays avec près de 6 000 nouvelles transmissions chaque année. Encore aujourd’hui, le sida touche toujours autant et majoritairement les publics les plus vulnérables ou les personnes qui n’ont pas accès aux parcours de soins » rappelle l’association citant entre autres les gays, les personnes transgenres mais aussi les migrants, les détenus jusqu’aux pratiquants du chemsexes.

Malheureusement, la fin de l’épidémie dépendra essentiellement des décisions politiques durables qui seront engagées. Or, les nouveaux dirigeants en place ne se manifestent guère dans ce sens. Petits rappels de calendrier : en juillet dernier, Juillet, Emmanuel Macron n’estime pas utile de prendre la parole lors de la conférence de la Société internationale du sida, qui se tient à Paris. Et en Octobre, la ministre de la santé, Agnès Buzyn, enterre le tiers payant généralisé, mesure symbolique s’il en est de la volonté de lever les obstacles financiers à l’accès aux soins.

L’Inter-LGBT demande par ailleurs que « soit facilité l’accès aux traitements post-expositions, que l’accès à la PrEP pour tous soit possible afin de baisser le taux de prévalence dans les groupes de population à risques. »

Enfin, point important : selon l’agence sanitaire Santé publique France, 25 000 personnes ignoreraient qu’elles sont séropositives. Sentiment de ne pas être concerné, peur du diagnostic, crainte d’être stigmatisé ou manque d’information sur les lieux de dépistage, les freins sont encore nombreux. Il existe pourtant différents moyens de faire le test : en laboratoire, où 5,4 millions de sérologies ont été effectuées en 2016, dans les centres de dépistage gratuit, par l’intermédiaire des associations ou encore soi-même avec les autotests vendus sans ordonnance en pharmacie. 240 000 ont été vendus l’an passé, selon la société qui les fabrique. En 2017, plus de 7 500 autotests sont vendus en moyenne chaque mois, c’est 7% de plus qu’en 2016, selon la société AAZ.

A l’occasion de cette 29ème Journée mondiale de la lutte contre le sida, l’Inter-LGBT appelle à rejoindre toutes les manifestations organisées en France, et participera à la Marche organisée à Paris ce 1er décembre à l’initiative d’Act Up Paris.