La menace de l’Eglise en cas de légalisation du mariage gay

Selon le journal La Croix, l’Eglise s’apprêterait à faire une annonce coup de poing à la veille du projet de loi sur le mariage gay en France. En signe de protestation, l’Église pourrait célébrer des mariages sans tenir compte du mariage civil.

Reste que la loi est clair : deux personnes sont libres, en France, de contracter un mariage religieux, à condition qu’elles se soient auparavant unies devant l’officier d’état civil. Depuis 1792, la loi ne reconnaît plus, en effet, l’état civil d’un mariage religieux. Pour s’assurer du respect de cette législation, un décret adopté en 1793 punissait même de déportation les prêtres récalcitrants.

Alors, l’Eglise prendrait-elle un risque ? Un ministre du culte qui procéderait « de manière habituelle » à un mariage religieux non précédé d’un mariage civil s’exposerait à six mois d’emprisonnement et une amende de 7 500 €, selon l’ article 433-21 du Code pénal. Jusqu’en 1994, date de l’entrée en vigueur du nouveau Code, une telle célébration illicite était érigée en infraction (la première fois en contravention, la seconde en délit, la troisième en crime). Mais avec le temps, elle était pratiquement tombée en désuétude.

Effet d’annonce ou réalité ? L’Eglise devrait apporter sa réponse d’ici peu. En attendant, elle n’a qu’à bien se tenir.