La photo de Macron avec un tatouage LGBT est un faux Juil09

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La photo de Macron avec un tatouage LGBT est un faux

C’est la nouvelle intox relayée sur les réseaux sociaux. Emmanuel Macron porterait un tatouage LGBT qui prouverait son homosexualité. Il s’agit en fait d’un article d’un site parodique : SecretNews.fr Sauf que là il joue avec l’homosexualité. Pas cool.

Dans un article publié en avril 2017, le site prétendait qu’Emmanuel Macron, alors en campagne pour les élections présidentielles, étaient secrètement gay et qu’un tatouage le prouvait. Le billet est d’ailleurs illustré par un montage grossier de trois hommes dans un lit où l’un des visages a été remplacé par celui de l’actuel chef de l’Etat qui affiche sur son torse un tatouage aux couleurs de la cause LGBT.

« Si j’avais été homosexuel, je le dirais et je le vivrais » c’est en ces termes que Emmanuel Macron a démenti dans le magazine gay Têtu les rumeurs circulant à propos de son éventuelle relation avec Mathieu Gallet », écrit le site en préambule de son article, reprenant à son compte une intox qui avait circulé sur les réseaux sociaux avant la présidentielle. Faire passer Emmanuel Macron pour homosexuel, qui plus est en couple avec l’ex-PDG de Radio France, avait de quoi réjouir certains de ses adversaires, notamment dans les milieux d’extrême droite où la rumeur avait été largement relayée.

Emmanuel Macron avait d’ailleurs avec humour à cette intox au cours d’un meeting: « Pour mettre les pieds dans le plat, si dans les dîners en ville, si dans les boucles de mails, on vous dit que j’ai une double vie avec Mathieu Gallet ou qui que ce soit d’autre, c’est mon hologramme qui soudain m’a échappé, mais ça ne peut pas être moi! ».

Si l’article date de plus d’un an, il est ressorti sur les réseaux sociaux à la faveur d’un cliché pris lors de la Fête de la musique à l’Elysée. On y voit le couple présidentiel entouré du DJ Kiddy Smile et ses danseurs, figures du voguing, ce mouvement d’émancipation issu de la communauté LGBT latino et noire américaine. La fachosphère avait accusé le président de favoriser « l’anti-France » et de faire la promotion de l’homosexualité. Une partie de l’opposition de droite avait emboité le pas.