58% des Français pour la PMA dans les couples de femmes
Près de six Français sur dix se déclarent favorables à la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes homosexuelles, selon un sondage BVA-L’Obs. 56% des sondés pensent que les femmes célibataires devraient aussi pouvoir recourir à la PMA, actuellement réservée aux couples hétérosexuels infertiles ou risquant de transmettre une maladie grave à l’enfant. En revanche, s’agissant de l’anonymat du don d’ovocytes ou de sperme, les Français sont partagés : 50% sont favorables à son maintien et 48% souhaitent sa levée à la majorité de l’enfant issu du don, avec l’accord préalable du donneur.
55% se disent également favorables au recours en France à une mère porteuse ou GPA (gestation pour autrui), dont 32% pour tous les couples, hétérosexuels et homosexuels sans conditions. 68% des sondés estiment par ailleurs que la mère porteuse doit être rémunérée, dont 56% sous la forme d’une indemnisation dont le montant serait fixé par l’État.
Un précédent sondage Ifop publié en janvier dans le quotidien La Croix avait donné des résultats semblables avec une majorité de Français favorables à la PMA pour les couples de lesbiennes (60%) et les femmes seules (57%). Dans cette même étude, 64% se disaient également favorables à la légalisation de la GPA dont 18% « dans tous les cas » et 46% « pour des raisons médicales seulement ».
Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, l’ouverture de la PMA à toutes les femmes, célibataires ou en couple, est actuellement débattue dans le cadre des États généraux de la bioéthique prévus jusqu’à l’été. Le président s’est en revanche toujours prononcé pour le maintien de l’interdiction de la GPA.
Par ailleurs, selon le sondage BVA, plus 70% des Français pensent qu’un couple homosexuel masculin (72%) ou féminin (74%) peut élever un enfant dans de bonnes conditions, contre 98% pour un couple hétérosexuel.
« Une large majorité reconnaît le droit à la parentalité pour tous mais, pour autant, le droit à l’enfant ne prévaut pas, selon eux, sur les droits de l’enfant », analyse Erwan Lestrohan, du département Opinion de BVA, interrogé par l’Obs. 62% des sondés se disent également favorables à ce que les femmes puissent congeler leurs ovocytes pour préserver leur fertilité après 35 ans, alors que cette pratique n’est autorisée en France que pour motif médical ou en contrepartie d’un don.
Sondage BVA pour l’Obs réalisé auprès d’un échantillon de 1019 Français interrogés par internet du 26 au 27 février 2018.
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