Sida : l’ONU réclame un accès universel au dépistage Nov23

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Sida : l’ONU réclame un accès universel au dépistage

L’Onusida présentait à Abidjan, en Côte d’Ivoire, son rapport annuel sur la situation de la maladie dans le monde. Aujourd’hui, sur les 37 millions de personnes qui vivent avec le VIH, 22 millions ont accès à un traitement antirétroviral. Un traitement qui à terme permet de réduire considérablement la charge virale de ces personnes et donc d’empêcher la transmission. Le problème qui subsiste c’est qu’un quart des malades ne savent pas qu’ils sont séropositifs d’où l’importance du dépistage.

« Nous avons besoin d’un accès universel au dépistage du VIH, ce dépistage doit être aussi accessible qu’un test de grossesse », déclare le directeur général du Programme de l’ONU sur le VIH/sida, Michel Sidibé, cité dans le dernier rapport de l’agence « Savoir, c’est pouvoir ».

« Mais nous sommes loin d’avoir gagné le combat : aujourd’hui, on baisse la garde, ce qui risque de conduire à un rebond de l’épidémie », a averti M. Sidibé à Abidjan, rappelant que l’objectif de l’ONUSIDA était de vaincre l’épidémie d’ici 2030.

« Le dépistage est un point de départ, mais le traitement et la suppression de la charge virale sont indispensables pour vaincre l’épidémie », a-t-il précisé, déplorant que « la stigmatisation et la discrimination » des personnes séropositives « comptent encore parmi les principaux obstacles » à la prise en charge des malades.

L’Afrique de l’Ouest et Centrale, et la zone Afrique du Nord Moyen-Orient sont les deux régions où la situation est la plus inquiétante. À peine la moitié (48 %) des séropositifs connaissent leur statut sérologique en Afrique de l’Ouest et Centrale, et seulement 40 % des séropositifs bénéficient d’un traitement antirétroviral (respectivement 50 % et 29 % pour l’Afrique du Nord Moyen-Orient).

Ainsi, en Afrique de l’Ouest et Centrale, près de 10 millions de personnes ne savent pas qu’elles sont séropositives, selon M. Sidibé.

L’insuffisance des financements nationaux, des systèmes de santé défaillants et des soins de santé payants, expliquent cette situation, outre la discrimination contre les personnes les plus touchées (les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, les prostitués des deux sexes et les utilisateurs de drogue).