Des mesures interministérielles après les agressions LGBT Oct31

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Des mesures interministérielles après les agressions LGBT

La parole se libère au sein de la communauté LGBT qui n’hésite plus à témoigner sur les agressions homophobes. Le gouvernement a décidé de prendre des mesures concrètes. La garde des Sceaux, Nicole Belloubet, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, et Marlène Schiappa, étaient hier soir les invités de SOS homophobie pour une rencontre avec les associations de lutte contre les LGBTphobies (parmi lesquelles SOS racisme, InterLGT, Au-delà du genre et Flag).

Alors que la préfecture de Paris assure que les chiffres sont pour l’instant en baisse par rapport à l’an dernier, Christophe Castaner a confirmé sur Twitter qu’il « y a une augmentation du nombre de victimes à caractère homophobe ou transphobe. C’est un fait. Inacceptable ». « La colère est forte », a lancé hier Joël Deumier, président de SOS homophobie. En 2017, l’association a recensé 15 % d’agressions physiques de plus que l’année passée. Concernant septembre 2018, les bénévoles ont constaté une augmentation de 37 % des appels pour témoigner d’actes LGBTphobes sur la ligne d’écoute anonyme, en comparaison à septembre 2017.

Le président d’association a rappelé la peur grandissante d’être insulté ou agressé pour les personnes LGBT qui « réfléchisse souvent à deux parfois à se donner la main » de peur d’être prises à partie.

« Le fait de venir ensemble témoigne de notre volonté d’agir », a assuré Nicole Belloubet, tandis que Marlène Schiappa a souligné le « travail interministériel ». Au moment de quitter les locaux, Christophe Castaner a affirmé avec force que « le gouvernement est mobilisé pour qu’aucun acte homophobe ne soit considéré comme banal ».

La ministre de la Justice associée au ministre de l’Intérieur ont présenté quatre mesures pour lutter contre les agressions LGBTphobes. Si aucune n’est réellement nouvelle, elles visent à renforcer des dispositifs judiciaires. Outre la possibilité de porter plainte en ligne, mise en place depuis juillet 2018, les formations des magistrats et interprofessionnelles devraient être développées. Via une circulaire de politique pénale, Nicole Belloubet entend rappeler la lutte contre les discriminations notamment à l’encontre des personnes LGBT.

Les référents LGBT dans les commissariats et groupements de gendarmerie seront renforcés. De plus, l’exécutif a annoncé le dédoublement des effectifs de la cellule “haine discrimination” de la plateforme Pharos qui veille sur les réseaux sociaux. De son côté, Marlène Schiappa, chargée de la lutte contre les discriminations, a annoncé le lancement d’une feuille de route gouvernementale rédigée en lien avec les différentes associations « car ils sont en première ligne ».