En Géorgie, l’extrême droite menace la première d’un film gay
Des groupes d’extrême droite et des militants religieux ont l’intention d’empêcher la première du film « Et puis nous danserons » ce vendredi dans la capitale Tbilissi. Ils disent vouloir lutter contre la « propagande de la sodomie ».
Des groupes d’extrême droite géorgiens menacent de perturber la première ce vendredi d’un film – nominé aux Oscars – mettant en lumière la difficile situation de la communauté LGBT dans ce pays du Caucase, a indiqué son réalisateur.
Et puis nous danserons de Levan Akin, sorti le 6 novembre en France, met en scène une histoire d’amour entre deux hommes, danseurs au ballet national de Géorgie. Acclamé à l’étranger, le film a provoqué la controverse au sein d’une société géorgienne réputée conservatrice et a été dénoncé par l’influente Eglise orthodoxe comme un « affront aux valeurs traditionnelles » du pays.
Le réalisateur Levan Akin, Suédois d’origine géorgienne, a indiqué sur Facebook que des groupes d’extrême droite et des militants religieux « ont l’intention d’empêcher les gens d’assister » à la première du film qui doit avoir lieu ce vendredi soir dans la capitale Tbilissi, et pour laquelle toutes les places disponibles ont déjà été vendues.
« Nous vivons des temps obscurs et les manifestations à venir prouvent à quel point il est vital de lutter contre ces forces ténébreuses par tous les moyens », a-t-il estimé.
Le ministère géorgien de l’Intérieur a promis dans un communiqué d’assurer « la protection du public et l’ordre, ainsi que la liberté d’expression ». Il a prévenu que la police allait « supprimer tout acte illégal immédiatement ».
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