Il y a 20 ans disparaissait le Fou chantant Fév19

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Il y a 20 ans disparaissait le Fou chantant

Le chanteur et poète Charles Trenet est mort il y a 20 ans, jour pour jour. Le 19 février 2001. Il avait 87 ans. Il aimait célébrer la joie, l’insouciance et la douceur de la France. Le chapeau, le swing et les chansons sont restés dans les mémoires. Ce fou de poésie dont l’homosexualité était connue fut le roi du music-hall à la française.

Né à Narbonne, Charles Trenet a vécu une enfance un peu difficile au sein de sa famille. En effet, ses parents, Lucien Trenet et Marie-Louise Caussat ont divorcé en 1920 et le chanteur a été obligé de vivre entre deux camps. Touché par ce drame, Charles Trenet a débuté sa carrière de chanteur, soutenu par sa mère.

Il passera quelques mois en Allemagne avec sa mère qui a refait sa vie, en pension à Béziers et chez son père à Perpignan, ville où ce dernier a repris une étude de notaire. Perpignan qui verra l’éclosion de l’artiste Trenet. Un jeune homme touche-à-tout, successivement poète, comédien, peintre ou romancier. Il a le spectacle dans le sang et le découvre avec une célébrité catalane de l’époque : Albert Bausil. Ce poète iconoclaste, dont toute la vie était une représentation perpétuelle, est le premier à avoir décelé l’immense talent de ce jeune homme intrépide.

Trenet décide de quitter ce milieu trop étroit et tente sa chance à Paris. Il deviendra un chanteur de génie, mêlant pour la première fois rythmes jazzy, swing et textes en français. Sur scène, son énergie, sa présence, sa douce folie, font merveille. La légende Trenet est en marche. Il y aura des hauts et de bas, mais l’artiste gardera une place à part dans le cœur des Français jusqu’à son décès, il y a 20 ans.

Le chanteur Charles Trenet a connu aussi des périodes noires. Il fut, dans les années 1960, accusé de relations « contre nature » avec des hommes mineurs par l’un de ses employés. A l’époque, la majorité était encore fixée à 21 ans. A son procès, Charles Trenet écopera d’un an de prison avec sursis et de 10 000 francs d’amende. Il écopera en appel d’une amende et sortira au bout d’un mois. L’ex-salarié du chanteur qui avait porté plainte a admis au final qu’il a tout inventé pour se venger de son mentor. « Un mauvais procès tenu par un comité d’épuration » dira-t-on bien plus tard.  

Le chanteur populaire mettra de longues années pour revenir sur le devant de la scène. D’autant que les yéyés lui font de l’ombre. Assagi, il mènera sa carrière entre galas en province et émissions de variétés grand public.