Propos chocs du pape : des associations de défense LGBT dénoncent son irresponsabilité Août27

Mots-clés

Articles en relation

Partager

Propos chocs du pape : des associations de défense LGBT dénoncent son irresponsabilité

Les associations de défense des droits LGBT en France (lesbiennes, gays, bi, trans) ont dénoncé aujourd’hui les propos « irresponsables » tenus la veille par le pape François préconisant le recours à la psychiatrie lorsque des parents constatent les orientations homosexuelles de leurs enfants.

A un journaliste qui demandait au Pape ce qu’il dirait à des parents constatant les orientations homosexuelles de leur enfant, le souverain pontife a répondu qu' »il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie, pour voir comment sont les choses ». Le Pape s’exprimait dans l’avion qui le ramenait hier d’Irlande à Rome.

« Nous condamnons ces propos qui renvoient à l’idée que l’homosexualité est une maladie. Or, s’il y a une maladie, c’est cette homophobie ancrée dans la société qui persécute les personnes LGBT », a réagi auprès de l’AFP Clémence Zamora-Cruz, porte-parole de l’Inter-LGBT. « Graves et irresponsables », ces propos « incitent à la haine des personnes LGBT dans nos sociétés déjà marquées par des niveaux élevés d’homophobie et de transphobie », a réagi de son côté SOS Homophobie sur Twitter.

« J’aimerais que le pape François n’utilise pas les homosexuels pour qu’on cesse de parler des prêtres pédophiles », a pour sa part commenté Catherine Michaud, présidente de GayLib. De son côté, l’Association des familles homoparentales (ADFH) a réagi dans un communiqué: « Il est très étonnant d’entendre régulièrement des conseils et des jugements moraux de l’Eglise » au sein de laquelle « certaines personnes sont incapables de dénoncer des actes pédocriminels commis par des prêtres, qui devraient être les premiers à bénéficier de soins psychiatriques ».

Hier, lors d’une messe géante à Dublin, le pape François a égrené une longue liste de « pardons » aux victimes d’abus commis par le clergé ou des institutions religieuses en Irlande, et s’est vu lui-même durement accuser d’avoir couvert un prélat soupçonné d’abus. En 2013, le Pape avait fait preuve d’une ouverture inédite à l’égard des personnes homosexuelles avec sa fameuse formule « qui suis-je pour juger? », sans pour autant remettre en cause la doctrine de l’Eglise qualifiant l’homosexualité d’acte « désordonné ».