Un collégien gay se défenestre pour échapper à la fureur de son père Nov30

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Un collégien gay se défenestre pour échapper à la fureur de son père

Un habitant de Nantes âgé de 51 ans a été condamné hier à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nantes, pour les « violences » qu’il avait infligées en avril 2017 à son fils après avoir découvert qu’il était homosexuel – violences qui l’avaient poussé à se défenestrer du troisième étage de son immeuble.

L’homme originaire de République démocratique du Congo (RDC) qui se dit « très catholique », devra aussi verser 500 € de dommages et intérêts à son enfant pour son préjudice moral. Ce dernier, qui n’avait pas revu son père depuis les faits, est aujourd’hui placé par les services sociaux dans le nord de la Loire-Atlantique.

Le jour des faits, cet agent d’entretien – jusqu’alors inconnu de la justice – était en effet devenu « comme un lion » après avoir découvert que son fils avait consulté des sites internet « un peu bizarres » sur la tablette familiale, et qu’il avait acheté un secret un téléphone portable dont il refusait de lui donner les bons codes d’accès.

Le père de famille aurait alors menacé sa victime de lui donner des coups de tube d’aspirateur ou de lui rentrer un balai dans l’anus. Il lui avait demandé de faire chambre à part avec son frère par peur de « contagion », a expliqué son avocate.

Le jeune garçon s’était également fait raser le crâne d’autorité, sans mousse à raser… Les coupures qu’il en avait gardées l’avaient poussé à porter un chapeau lors de son retour au collège, le lendemain, provoquant les moqueries de ses camarades. Les enseignants, intrigués, avaient alors cherché à en savoir plus et avaient donné l’alerte à la justice.

« On peut féliciter le travail fait par l’Education nationale », a salué Me Emmanuel Geffroy, l’avocat des services sociaux du département de Loire-Atlantique, qui défendait jeudi les intérêts de l’adolescent.