Bruxelles met en garde le Tchad pour la dépénalisation de l’homosexualité

L’Union européenne qui a salué les nouvelles dispositions inclues dans le nouveau code pénal tchadien telles que l’interdiction du mariage pour les enfants, des mutilations génitales féminines, la pénalisation de l’esclavage et de la traite des personnes, alerte toutefois le pays sur la pénalisation des relations homosexuelles prévue dans le même code.

« La pénalisation des relations homosexuelles prévue dans le code pénal contredit les engagements internationaux du gouvernement tchadien en matière de droits humains », selon l’Union Européenne. Récemment, le Président Idriss Déby avait tranché en déclarant dans un entretien avec un trio de médias que « l’homosexualité, la pédophilie, ça n’existe pas dans nos traditions ».

De l’avis du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Ahmat Mahamat Hassan, « il ne faudrait pas toute suite prétendre transformer une société pour laquelle la préservation de ces valeurs sont très chers. Que les uns et les autres nous comprennent. Dans nos sociétés, c’est assez répulsif dans le commun des mortels de la société africaine ».

En effet, selon lui, « la question de l’homosexualité qui était avant criminalisé a été atténuée en prenant en compte certaines avancées des droits humains à travers le monde et les conventions internationale mais aussi de la résistance de notre société par rapport à ces types de comportements déviants de l’être humain. Nous avons réduits à titre transitoire la disqualification en délit ».

Pour sa part, l’UE persiste et se dit « prête à poursuivre le dialogue avec les autorités tchadiennes à cette fin. »