Hépatite B et C : la mortalité dans le monde progresse

Selon l’Organisation mondiale de la santé, 325 millions de personnes dans le monde vivraient avec une hépatite, quelle soit B ou C. La plupart ne savent pas qu’ils sont porteurs du virus. L’OMS réclame un plan global pour lutter contre ces maladies virales et afin que certaines populations puissent être dépistées et traitées.

Le virus de l’hépatite tue environ 1,34 million de personnes par an, « un nombre comparable aux décès dus à la tuberculose et au Sida ». « Cependant, la mortalité due à l’hépatite est en augmentation (+22% entre 2000 et 2014), alors que celle due à la tuberculose ou au Sida baisse », a relevé le Dr Gottfried Hirnschall, directeur du programme contre l’hépatite à l’OMS.

L’hépatite est une maladie silencieuse qui peut entraîner des affections graves comme la cirrhose ou le cancer du foie. Seuls 9% des malades de l’hépatite B savent qu’ils ont contracté l’infection, selon l’OMS et concernant l’hépatite C, 20% des malades connaissent leur affection.

Selon le Dr Yvan Hutin, un spécialiste de la maladie auprès de l’OMS, le taux de traitement de la maladie est très faible. « Seuls 8% des malades (ou 1,7 million de personnes) qui savent qu’ils souffrent de l’hépatite B reçoivent un traitement », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Ce taux tombe à 7% (ou 1,1 million de personnes) pour les malades de l’hépatite C.

Des vaccins existent contre l’hépatite B, ainsi que des traitements qu’il faut prendre à vie quand l’infection est déclarée. Concernant l’hépatite C, l’OMS indique qu’il n’y a pas de vaccin, mais que l’on peut en guérir en 2 ou 3 mois grâce à un traitement, dont le prix a beaucoup baissé et qui tourne autour de 200 dollars par malade.

L’OMS s’est donnée comme objectif de tester 90% de la population et de traiter 80% des malades d’ici 2030.