Liban : la torture des LGBT révélée dans une étude

Selon L’Orient Le Jour, une récente étude réalisée par une ONG montre que, lorsque les personnes LGBT sont interpellées au Liban, leur orientation sexuelle est un facteur aggravant. Les détentions sont le plus souvent dégradantes.

Initialement, l’étude de 26 pages qui a demandé près de six mois d’enquête terrain aurait du être présentée en mai dernier lors de la Journée mondiale contre l’homophobie. Mais face aux menaces de groupes conservateurs, les responsables de l’ONG Proud Lebanon à l’origine de l’étude avaient décidé de retarder la révélation de son contenu.

« Deux hommes étaient en voiture avec une amie. Lors d’un contrôle à un barrage, les forces de sécurité (les responsables de l’étude indiquent que ces forces étaient liées à un parti politique, sans le nommer) ont vérifié leurs téléphones contenant des photos intimes. En prison, ils ont été battus, insultés, ont été présentés aux autres prisonniers comme des pédés. Au final, l’homosexualité était la charge retenue contre eux », explique Cosette Maalouf, psychologue-clinicienne.

Dans cette même étude, un réfugié syrien, raconte son calvaire lors de son passage au poste de police militaire, à Rihaniyé. Le jeune homme a été torturé jusqu’à ce qu’il avoue son homosexualité.

« Ces incidents révèlent l’absence de base légale sur laquelle reposent ces procédures abusives. Les interrogations et arrestations d’individus sont basées uniquement au regard de leurs manières et de leur apparence physique, sans aucune preuve tangible de délit sexuel » rappelle L’Orient Le Jour dans un article.

Le Liban continue de poursuivre les LGBT en raison de l’article 534 du code pénal, qui établit que « tout acte contre-nature devra être puni d’une peine d’emprisonnement allant jusqu’à un an de détention ».