Un couple gay devient famille d’accueil en Croatie Sep07

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Un couple gay devient famille d’accueil en Croatie

Un couple gay de Croatie est devenu à l’issue d’une longue bataille juridique, le premier couple de même sexe à devenir famille d’accueil dans ce pays conservateur à majorité catholique.

Depuis quelques années, le pays des Balkans membre de l’Union européenne connaît une amélioration de la situation des communautés LGBT. Depuis 2014, les couples de même sexe peuvent conclure des unions civiles qui leur accordent presque les mêmes droits que les couples hétérosexuels mariés.

En février, la plus haute cour de justice avait estimé que les couples de même sexe avait le droit d’accueillir des enfants dans le cadre des procédures de placement familial, ce qui jusque alors était contesté, le cas des couples gais ne figurant pas dans une loi sur le sujet adoptée en 2018.

Ivo Segota et Mladen Kozic réclamaient depuis 2017 de pouvoir héberger des enfants et leur demande était l’objet d’une partie de ping pong entre services sociaux, ministère des Affaires sociales et tribunaux.

«Ivo et Mladen sont très heureux de l’arrivée de nouveaux membres dans leur foyer», a déclaré à la presse Daniel Martinovic, directeur de Familles arc-en-ciel, une association de soutien aux parents de même sexe, en annonçant l’arrivée des deux enfants à leur domicile voici quelques semaines.

«Cela nous donne l’espoir que notre pays peut encore changer», a-t-il poursuivi, promettant de poursuivre le combat pour «l’égalité familiale et maritale pleine et entière» pour les membres de la communauté gai. «Il n’y a pas d’enfant qui préfère passer son enfance dans un orphelinat plutôt qu’aidé par des adultes, y compris par deux hommes».

En Croatie, où l’Église catholique reste très influente, des groupes religieux militent contre la possibilité pour les couples gays d’adopter et pour restreindre l’accès à l’avortement. Près de 64% des Croates s’opposent à ce que des couples de même sexe accueillent des enfants placés, selon une étude, principalement au motif qu’un enfant a besoin «d’une mère et d’un père».