Agressions homophobes à Tarbes : jusqu’à 5 ans de prison pour les accusés Oct18

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Agressions homophobes à Tarbes : jusqu’à 5 ans de prison pour les accusés

Huit des neufs auteurs d’une série d’agressions commises en 2007 et reconnues à caractère homophobe pour certaines ont été condamnés à des peines comprises entre six mois avec sursis et cinq ans de prison, dont trois fermes, a annoncé mercredi l’avocat d’une des parties civiles.

Hugo C., identifié comme le cerveau de ces agressions, a été condamné à cinq ans de prison, dont trois fermes, ainsi qu’à une obligation de soins, d’indemnisation des victimes et d’une interdiction de port d’armes pendant cinq ans. La représentante du parquet Amélie Djaoudo avait réclamé une peine de six ans de prison fermes à son encontre.

La magistrate avait également demandé de la prison ferme -entre 3 mois et 5 ans – contre cinq autres protagonistes ayant joué un rôle majeur dans ce dossier. Ceux-ci ont écopé de six mois à 4 ans de prison, allant de 3 mois à 2 ans fermes. Le caractère homophobe des agressions a été reconnu dans le cas de ces six premiers condamnés. Deux autres prévenus ont écopé de peines de prison avec sursis (de 6 à 8 mois) et une personne a été relaxée. Les prévenus – huit hommes et une femme âgés de 20 à 24 ans – devaient notamment répondre de « vols avec violence », de « vols par ruse » et d’ « extorsions commises en raison de l’orientation sexuelle ».

Entre mars et septembre 2017, onze agressions s’étaient déroulées selon un mode opératoire identique: la victime était violentée par plusieurs individus lors d’un rendez-vous fixé sur un site de rencontres, principalement dans les environs de Tarbes et de Bagnères-de-Bigorre, puis contrainte à retirer de l’argent à un distributeur de billets. La représentante du parquet avait évoqué dans son réquisitoire « une chasse aux gays » qualifiant les neuf mis en cause de « prédateurs » animés par « un véritable machiavélisme ».

Mme Djaoudo avait relevé le caractère homophobe de certaines des agressions soulignant à contrario « l’absence de déchaînement de haine » lorsque les victimes étaient hétérosexuelles.