La Bulgarie renonce à ratifier un traité européen contre les violences de genre

La Bulgarie a renoncé à ratifier un traité européen de lutte contre les violences domestiques – la Convention d’Istanbul – dont la référence supposée aux théories du genre a suscité l’ire de milieux conservateurs.

«Le gouvernement l’a approuvé mais les réactions de notre partenaire de coalition, de l’Eglise orthodoxe et du Grand mufti ont été très dures», a déclaré le Premier ministre de centre droit Boïko Borissov pour expliquer sa décision de jeter l’éponge.

Présenté au parlement en janvier en vue d’une ratification, ce traité européen a semé la division au sein de la classe politique, au moment même où la Bulgarie occupe pour la première fois la présidence tournante de l’Union européenne.

La discorde s’est concentrée sur la notion de genre, évoquée dans le texte, et sa traduction en Bulgare. Les nationalistes, mais aussi l’opposition socialiste, se sont inquiétés d’une définition ouvrant la voie à la reconnaissance mariage pour tous.

La Slovaquie a également renoncé en février à ratifier la Convention d’Istanbul incompatible, selon le gouvernement, avec la définition constitutionnelle du mariage entre un homme et une femme. Ce texte de 2011 a jusqu’ici été ratifié par 28 pays du Conseil de l’Europe, dont 17 membres de l’UE.