Don du sang-gay : l’Inter-LGBT souhaite une ouverture raisonnée

Dans un communiqué, l’Inter-LGBT accueille positivement la prise de position de Marisol Touraine, le 17 mars, lors de la discussion du projet de loi de santé par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale. Répondant à trois amendements parlementaires qui visaient à inscrire dans la loi le principe de non-discrimination dans l’accès au don du sang, la ministre de la Santé a ainsi déclaré qu’il « ne serait pas acceptable que l’orientation sexuelle soit perçue comme un critère d’exclusion », ajoutant que l’avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), qu’elle avait saisi sur cette question, « pourrait être rendu dans les prochains jours » et qu’il « appartient aux experts d’évaluer la période d’exclusion du don ».

« Ces déclarations sont pour l’heure très vagues, et font suite à trois années d’engagements successifs de la part de la Ministre, sans qu’aucune avancée concrète n’ait été obtenue » écrit le communiqué de l’Inter-LGBT ajoutant : « Elles ne constituent en rien une quelconque garantie que le chantier réclamé par les associations depuis plusieurs années soit ouvert ».

L’Inter-LGBT souhaite qu’un processus de concertation s’ouvre rapidement, sous l’égide du ministère de la Santé, entre les institutions (Institut de Veille Sanitaire et Etablissement français du sang notamment) et les acteurs de la société civile concernés par ces questions, en particulier les associations issues des communautés homosexuelles. « C’est dans un dialogue entre les différents acteurs concernés que les obstacles actuels pourront être levés ».

« La ministre de la Santé doit désormais ouvrir concrètement ce chantier. Avec d’autres, nous entendons y prendre notre place » ajoute l’Inter-LGBT.