La dépénalisation de l’homosexualité avance dans le monde Sep07

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La dépénalisation de l’homosexualité avance dans le monde

L’Inde est devenu cette semaine le 124e Etat du monde où les actes homosexuels ne sont pas ou plus criminalisés. Mais certains pays continuent de réprimer cette orientation sexuelle. Un crime en Afrique, la répression au Moyen-Orient.

L’homosexualité, que la Cour suprême indienne vient de dépénaliser, est encore réprimée, voire passible de mort, dans de nombreux pays. Par ailleurs, elle est pleinement reconnue dans d’autres qui reconnaissent le mariage gay.

Sur un continent où une trentaine de pays interdisent l’homosexualité, l’Afrique du Sud fait figure d’exception : le mariage gay est légalisé depuis 2006.

Les relations entre personnes de même sexe sont passibles de la peine de mort au Soudan, en Somalie et en Mauritanie. Ils font partie des 8 Etats où la peine de mort est appliquée. Seuls quelques pays (Gabon, Côte d’Ivoire, Mali, Tchad, Mozambique ou RDC) les ont dépénalisées.

Au Moyen-Orient, Israël se distingue en autorisant l’adoption, mais une loi excluant les couples homosexuels de la GPA a récemment été massivement contestée dans la rue. Le mariage gay n’est pas autorisé, mais reconnu quand contracté à l’étranger.

Le Liban est également plus tolérant en comparaison à d’autres pays arabes, où les homosexuels encourent théoriquement la peine capitale comme l’Arabie Saoudite ou les Emirats arabes unis.

Au total, selon les chiffres de l’Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes, 117 pays considèrent les relations entre femmes et entre hommes comme illégales dans le monde, soit quasiment 60% des Etats reconnus par l’ONU, dont 72 répriment ces pratiques.

En Asie, où l’Inde vient de dépénaliser l’homosexualité, Taïwan va bientôt être le premier pays du continent à légaliser le mariage gay après un arrêt historique de la Cour constitutionnelle en mai 2017. Le tabou entourant l’homosexualité s’effrite aussi lentement au Vietnam et au Népal.

En Europe , les Pays-Bas sont en 2001 le premier pays au monde à légaliser le mariage homosexuel. Depuis, quinze pays européens leur ont emboîté le pas : Belgique, Espagne, Norvège, Suède, Portugal, Islande, Danemark, France, Royaume-Uni (hormis l’Irlande du Nord), Luxembourg, Irlande, Finlande, Malte, Allemagne et enfin l’Autriche, qui doit l’autoriser au plus tard en 2019. Le Danemark (dès 1989), l’Allemagne, la Hongrie, la République tchèque, l’Autriche, la Croatie, Chypre, la Suisse, l’Italie ou la Grèce reconnaissent eux l’union civile.

La plupart des pays d’Europe de l’Est (Lituanie, Lettonie, Pologne, Slovaquie, Roumanie ou Bulgarie) n’autorisent ni les unions, ni les mariages. L’Estonie est devenue en octobre 2014 la première république ex-soviétique à offrir l’union civile aux homosexuels. En Russie, une loi punit depuis 2013 d’amendes et de prison tout acte de « propagande » homosexuelle auprès des mineurs.

Le Canada a légalisé le mariage homosexuel en 2005, alors qu’aux Etats-Unis, il faut attendre juin 2015 pour que la Cour suprême légalise le mariage gay dans tout le pays. En Amérique latine, quatre pays permettent de telles unions : l’Argentine depuis 2010, l’Uruguay et le Brésil, et enfin la Colombie en 2016. La ville de Mexico a été, dès 2007, la première en Amérique latine à autoriser les unions civiles avant de légaliser le mariage gay en 2009.

A Cuba, la nouvelle constitution adoptée en juillet définit le mariage comme l’union consentie entre deux personnes, sans préciser le sexe, ce qui ouvre légalement la voie au mariage homosexuel. Un référendum à ce sujet est prévu en février 2019.

Aujourd’hui, 47 Etats reconnaissent cette orientation sexuelle.