Les Seychelles dépénalisent l’homosexualité

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Les Seychelles ont dépénalisé l’homosexualité, en amendant le code pénal qui prévoyait jusqu’à 14 ans de prison pour la sodomie, une pratique sexuelle considérée comme un crime depuis l’époque coloniale britannique, a indiqué ce jeudi l’agence de presse des Seychelles (SNA).

Selon l’agence de presse des Seychelles (SNA), ce jeudi, l’archipel de l’océan Indien a dépénalisé l’homosexualité en amendant son code pénal. Il devient ainsi l’un des rares pays membres de l’Union africaine à autoriser de facto l’homosexualité, qui demeure un crime dans une majorité de pays africains. Selon le correspondant de l’AFP aux Seychelles, les poursuites étaient toutefois très rares, les contrevenants devant être pris sur le fait.

L’article amendé par les députés rendait illégale « la connaissance charnelle contre-nature« . Concrètement, c’est la sodomie – entre deux hommes ou entre un homme et une femme – qui était visée par ce texte. Aux Seychelles, l’homosexualité féminine n’est pas poursuivie. « Sur les 28 députés présents pour le vote (l’assemblée en compte 32 au total, Ndlr), 14 ont voté pour et l’autre moitié s’est abstenue », a rapporté la SNA après le vote de mercredi dans la capitale Victoria.

Quatre autres députés n’étaient pas présents. Au mois de mars, le procureur général des Seychelles, Ronny Govinden, avait prévenu que cet amendement, lorsqu’il serait voté, « décriminaliser(ait) l’homosexualité » dans l’archipel.