L’union civile en débat en Italie

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Le projet de loi créant une union civile arrivera-t-il à terme en Italie ? Le texte sera présenté jeudi prochain aux sénateurs. Une première dans le pays qui reste le dernier grand pays européen à ne reconnaître aucun statut aux couples homosexuels.

Le texte prévoit d’instaurer une union civile, enregistrée par un officier d’état-civil, entre personnes du même sexe qui s’engagent à une vie commune dans la fidélité et à une assistance morale et matérielle réciproque. Il permet de prendre le nom de famille de son conjoint, d’adopter ses enfants naturels s’ils n’ont pas d’autre parent reconnu et de bénéficier le cas échéant d’une pension de réversion.

Une grande manifestation des opposants aura lieu le 30 janvier à Rome. Plusieurs organisations catholiques ont appelé à défiler contre le projet de loi sous le slogan «Défendons nos enfants».

Dans la classe politique, le sujet divise profondément la majorité gouvernementale de centre-gauche de Matteo Renzi : les centristes et une frange catholique du parti démocrate sont vent debout contre les mesures trop proches du mariage et surtout l’adoption de l’enfant du conjoint.

Le texte devrait passer avec le soutien d’élus de la gauche non-gouvernementale, du Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo et même de Forza Italia de Silvio Berlusconi, qui s’est déclaré personnellement favorable au projet. «Cette loi n’a pas une majorité gouvernementale mais transversale», assure Gabriele Piazzoni. Mais le débat pourrait être long et houleux.