#Metoogay : des milliers de gays libèrent la parole sur les violences sexuelles Jan22

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#Metoogay : des milliers de gays libèrent la parole sur les violences sexuelles

Sous le mot-dièse #Metoogay, des milliers d’homosexuels libèrent à leur tour leur parole sur les violences sexuelles, dans la lignée de #Metoo et #Metooinceste, et lancent leur propre débat sur le consentement, attendu depuis longtemps par les associations.

De nombreux témoignages surviennent quelques jours après le mouvement #Metooinceste, qui a vu des milliers de personnes raconter les violences sexuelles subies au sein du cercle familial dans l’enfance ou l’adolescence, dans la foulée des accusations portées par Camille Kouchner contre Olivier Duhamel. «Les violences sexistes et sexuelles sont un fléau que nous devons combattre collectivement. Les victimes doivent être crues, écoutées et accompagnées», a réagi sur Twitter Elisabeth Moreno, ministre déléguée à l’égalité.

Le mot-dièse #Metoogay a été également partagé après que l’élu PCF du Conseil de Paris, Maxime Cochard et son conjoint, ont été accusés de viol et d’agression sexuelle, ce qu’ils nient. Le Parti communiste leur a demandé de se mettre en retrait de leurs responsabilités au sein du PCF. Un jeune homme a affirmé sur Twitter avoir été violé par eux à l’âge de 18 ans, alors qu’il était dans une «situation particulièrement vulnérable». L’élu EELV et adjoint à la Mairie de Paris, David Belliard, a «salué cette décision». «Étant moi-même gay, je vois très bien la réalité de ce milieu qui est aussi un milieu violent, marqué par des logiques de domination patriarcale, les mêmes mécanismes, une violence voilée», a-t-il déclaré.

Urgence

Pour David Malazoué, président de SOS Homophobie, il y a une urgence à créer une culture du consentement dans les relations et modes de rencontre LGBT. «Dans l’imaginaire de certains dans la communauté gay, à partir du moment où il y a un début de drague, c’est comme si ça justifiait tout ce qui se passe après». «Il est parfois difficile d’être entendu comme victime, de dire :  »Je suis allé au sauna mais les choses sont allées beaucoup plus loin que ce que je voulais »», explique-t-il.