Un an de prison ferme pour l’homicide involontaire du mari de Jean-Luc Romero Jan29

Mots-clés

Articles en relation

Partager

Un an de prison ferme pour l’homicide involontaire du mari de Jean-Luc Romero

L’homme accusé de l’homicide involontaire du mari de Jean-Luc Romero, décédé en mai 2018 à la suite d’une séance de chemsex, a été condamné à deux ans de prison dont un an avec sursis.

En mai 2018, les deux hommes se sont connus sur une application de rencontre. Ils décident d’avoir des rapports sexuels sous l’emprise de drogues. Lorsqu’il arrive au domicile de Tuan N., Christophe M. est déjà alcoolisé selon les éléments de l’enquête, ce que son amant a maintenu ignorer.

Sur proposition de Tuan N., Christophe M. prend du MDMA et du GBL, interdit à la vente depuis 2011. Il est extrêmement dangereux d’associer à l’alcool. Ce sédatif et dépresseur respiratoire peut entraîner une perte de conscience qui mène potentiellement au coma voire à la mort. Devant le tribunal de Créteil (Val-de-Marne), Tuan N. a déclaré avoir surpris au cours de la soirée Christophe en train d’ingérer du GBL à même la bouteille.

« J’ai hurlé, j’ai paniqué, je lui ai dit: ‘Ce n’est pas de l’eau !' », a sangloté le prévenu, visiblement bouleversé. Christophe M. s’est ensuite assoupi, une réaction que Tuan N. a assimilé à un « G-Hole », un malaise créé par l’absorption de GBL dont on se réveille « quelques heures plus tard », selon lui.

Mais lorsqu’un autre partenaire contacté sur une application de rencontre cette même nuit arrive au domicile de Tuan N., il constate que Christophe M. est « déjà froid » et appelle immédiatement les pompiers, selon l’instruction.

M. Tuan « n’avait pas conscience de la gravité de la situation », a défendu son conseil Me Pierre-Emmanuel Blard pour expliquer l’inaction de son client. L’expertise toxicologique réalisée post-mortem a conclu que l’association de MDMA, GBL et alcool « a pu être à l’origine d’une intoxication aigüe ».

Très ému, le mari veuf de la victime, l’élu parisien Jean-Luc Romero-Michel, a déclaré s’être porté partie civile « pour qu’il n’y ait pas un autre Christophe qui meure ». L’adjoint à la mairie de Paris a estimé « qu’il ne s’agissait pas seulement d’une séance de chemsex qui a mal tourné », s’étonnant des faits « absolument incohérents » qui constituent le dossier.