Une militaire lesbienne américaine tuée en Afghanistan

adrianna23n-1-webAdrianna (à droite) avec sa femme et son fils

Adrianna Vorderbruggen était tout un symbole pour les homosexuels aux Etats-Unis. Cette lesbienne de 36 ans s’était engagée dans le combat qui a mené en 2010 à la fin du principe imposant aux militaires américains homosexuels de ne rien dire de leur vie, le « don’t ask, don’t tell » (ne rien demander, ne rien dire). Elle a été tuée dans un attentat à la moto piégée, près de Kaboul.

En 2012, un peu plus d’un an après la fin du « don’t ask, don’t tell », Adrianna avait pu épouser sa compagne Heather avec qui elle vivait jusqu’alors discrètement, et avec qui elle a un fils, Jason, qui a aujourd’hui quatre ans.

« Elle et sa famille étaient très fières de faire partie de la communauté militaire », a indiqué la MPFC (Military partners and families coalition), une association de soutien aux familles de militaires LGBT dans laquelle elle était engagée.

La reconnaissance de son mariage par l’armée a permis « d’étendre à sa famille les mêmes droits et protection qu’à toutes les familles militaires », a souligné l’association.

Le major Vorderbruggen a été tuée avec cinq autres militaires américains lors d’une patrouille près de la base de Bagram, au nord de Kaboul, la plus grande base américaine en Afghanistan. Elle et trois autres des soldats tués étaient membres du service d’enquête criminelle et de contre-espionnage de l’US Air force (OSI), dont les membres participent à la protection des bases américaines dans le monde.

635864971893139202-Adrianna-Vorderbruggen