Violences anti-LGBT : Schiappa annonce un «plan d’urgence» Avr24

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Violences anti-LGBT : Schiappa annonce un «plan d’urgence»

Le gouvernement a annoncé un «plan d’urgence» pour aider les personnes lesbiennes, gay, bi et trans dans le contexte de la crise sanitaire actuelle, qui a poussé une association a lancé une application pour signaler les actes de violence anti-LGBT.

Dans la période actuelle, «beaucoup de jeunes vivent actuellement un enfer», a déclaré Marlène Schiappa dans une interview à Libération, «soit parce qu’ils sont confinés avec des parents homophobes qui ne savent pas que leur enfant est gay, bi ou lesbienne, soit parce qu’ils ont déjà fait leur coming out et vivent alors parfois de véritables persécutions au sein de leur foyer».

La secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes a indiqué avoir «débloqué 300.000 euros afin de financer 6000 nuitées d’hôtel pendant le confinement» pour «permettre aux jeunes confrontés à de la violence homophobe d’être protégés». Elle a par ailleurs confirmé que les personnes LGBT en difficulté pouvaient donner l’alerte en pharmacie ou écrire un SMS au 114, comme cela est possible pour les femmes victimes de violences.

La secrétaire d’Etat affirme également être intervenue pour «accélérer» la réouverture de la permanence téléphonique de SOS Homophobie, «suspendue en raison de difficultés techniques», et «soutenir» l’association Contact et sa ligne téléphonique à destination des familles.

Le gouvernement finance aussi «à hauteur de 50.000 euros» l’application lancée vendredi matin par l’association de policiers et gendarmes LGBT, FLAG!, qui vise à signaler des actes de violences. L’association a souligné dans un communiqué que le nombre de faits enregistrés par la police et la gendarmerie «ne reflètent en rien la réalité» car «nombreuses sont les victimes qui ne déposent pas plainte par appréhension ou face à la difficulté d’obtenir des condamnations». L’application gratuite est destinée aux «victimes» et «témoins de violences physiques ou verbales LGBTphobes, de sérophobie, de violences conjugales, notamment dans les couples LGBT+, aussi bien sur internet, à domicile, sur la voie publique ou au travail».