Singapour : la gay pride interdite aux étrangers
Les étrangers n’auront pas le droit de participer cette année à la gay pride de Singapour, ont annoncé les organisateurs de l’événement, au moment où le gouvernement local semble durcir le contrôle des rassemblements publics. Pink Dot (Point rose), la gay pride organisée chaque année à Singapour depuis 2009, a par le passé rassemblé jusqu’à 28 000 personnes, en dépit de réactions violentes de groupes conservateurs dans ce pays de 5,6 millions d’habitants.
Le gouvernement a cependant pris en novembre de nouvelles dispositions pour n’autoriser que les Singapouriens et les résidents permanents à participer à ce rassemblement, qui a lieu comme la plupart des manifestations à Speaker’s Corner. Les organisateurs de la gay pride ont annoncé dans un communiqué diffusé hier sur leur page Facebook qu’ils devraient cette année procéder à des vérifications d’identité en marge de la manifestation.
Faisant part de leurs « profonds regrets », ils écrivent que la police leur a rappelé que la gay pride serait elle aussi soumise aux nouvelles règles. « Pour pouvoir continuer à utiliser Speaker’s Corner, les organisateurs de Pink Dot 2017 n’ont d’autre choix que de souscrire à la règle, car les organisateurs ou les étrangers qui resquilleraient seront passibles de poursuites », ont-ils dit. Contrevenir à cette règle est passible d’une amende de 10.000 dollars de Singapour (6.500 euros) et de six mois d’emprisonnement.
Singapour a également interdit aux sociétés étrangères de financer la gay pride annuelle parrainée jusqu’alors par des groupes internationaux comme Google et Facebook. Seules des personnes physiques ou morales singapouriennes sont autorisées à parrainer des événements au Speaker’s Corner.
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