Brésil : un député désigné raciste de l’année 2015

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Fernando Furtado, député communiste brésilien, a été élu raciste de l’année par Survival International, le mouvement mondial pour les droits des peuples indigènes. Le politique avait déclaré en juillet dernier qu’il fallait « laisser mourir de faim les Indiens d’Amazonie », « une bande d’homosexuels », selon lui. Fantasme-t-il ?

C’est lors d’une réunion avec des bûcherons et des éleveurs de São João do Caru, à la frontière du territoire des Indiens amazoniens awa, sans contact avec le monde extérieur, que le député de l’État du Maranhão (nord-est du Brésil), avait fait ses déclarations racistes et homophobes.

Fernando Furtado a toutefois été obligé de revenir officiellement sur ses déclarations, après avoir provoqué l’indignation au Brésil. De nombreux incendies ont été déclenchés par des bûcherons clandestins dans cette région du Maranhao, dont les derniers remontent au mois d’octobre. Pendant un mois, le feu a ravagé l’une des principales terres indigènes, menaçant un groupe d’Awas, « l’une des sociétés les plus vulnérables du monde » souligne Survival.

Survival appelle à ce que les propos de Fernando Furtado soient considérés comme une incitation à la haine raciale.

Quelque 900.000 Indiens de 305 ethnies vivent au Brésil, sur une population totale de 204 millions d’habitants. Leurs terres occupent 12 % du territoire, la plupart en Amazonie, mais beaucoup doivent encore être délimitées et ont été occupées par des colons.

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