Homosexualité : le Sri Lanka refuse la dépénalisation
Le gouvernement du Sri Lanka a rejeté mercredi dernier un texte proposant d’interdire les discriminations liées à l’orientation sexuelle, estimant que cela reviendrait à légitimer l’homosexualité, illégale sur cette île d’Asie du Sud.
Le Code pénal du Sri Lanka, hérité de l’ère coloniale britannique et qui date de 1883, punit de douze ans d’emprisonnement les relations sexuelles entre hommes dans son article 365, toutefois rarement appliqué.
Le gouvernement a refusé d’approuver une clause d’un plan pour les droits de l’homme, rédigé par un groupe d’experts, qui suggérait de supprimer toute discrimination liée à l’orientation sexuelle. Cette disposition irait en effet à l’encontre du Code pénal, a expliqué le ministre de la Santé Rajitha Senaratne, également porte-parole du gouvernement.
« Nous avons clairement dit que ce n’était pas acceptable », a-t-il déclaré. « Le gouvernement est opposé à l’homosexualité mais nous ne poursuivrons personne qui la pratique ». Selon lui, cette mesure risquerait d’être « interprétée en leur faveur » par les homosexuels, qui l’utiliseraient pour créer « des problèmes sociaux ». L’influent clergé bouddhiste conservateur de l’île s’y oppose également, a-t-il ajouté.
Après une intense campagne menée en 1995 par un groupe militant pour les droits des homosexuels, le gouvernement d’alors avait donné son accord pour réviser le Code pénal. Mais au lieu de retirer l’article controversé, il en avait étendu le champ d’application aux femmes.
Tous ces pays qui se mettent un bandeau sur les yeux pour se donner bonne conscience…