Quand la justice britannique soutient l’Eglise
Canon Pemberton, à droite sur la photo
La justice britannique a estimé que le renvoi de son emploi du premier membre homosexuel du clergé britannique à s’être marié au Royaume-Uni était légal. Selon elle, l’Église d’Angleterre était dans son bon droit en raison des exceptions accordées aux églises sur le mariage gay.
Canon Jeremy Pemberton, 58 ans, ancien aumônier d’hôpital, a été le premier membre du clergé à conclure un mariage de même sexe en avril dernier. Son union défiait une décision de la Chambre des évêques, qui a interdit aux membres du clergé homosexuels de se marier.
Révoqué par sa hiérarchie, il avait déposé une plainte en vertu de la loi sur l’égalité devant l’emploi contre l’archevêque de York et l’évêque intérimaire de Southwell et Nottingham.
«Je suis profondément attristé d’avoir eu à prendre cette mesure contre les autorités ecclésiastiques. Cependant, je crois qu’on m’a laissé peu de choix, après avoir été puni et victime de discrimination pour avoir simplement exercé mon droit à me marier», avait-il expliqué.
La justice a estimé que le prêtre n’avait pas été victime de discrimination.
L’Eglise d’Angleterre a plaidé que le mariage de même sexe étant contre ses croyances, le mariage gay conclu par son employé l’autorisait à revenir sur l’embauche conclue alors qu’il était célibataire.
Le juge a rejeté toutes les allégations de discrimination faites par le vicaire lors de l’audience devant un tribunal de Londres en se basant sur le fait que les églises sont fondées à refuser d’employer des personnels dont la situation personnelle contrevient à leur doctrine en vertu de la législation sur les exceptions accordées par loi sur le mariage gay en Angleterre.
L’Eglise d’Angleterre a donc le droit de refuser un emploi à une personne engagée dans un mariage homosexuel.
Dans une déclaration, Canon Pemberton a affirmé: «Le résultat n’est, évidemment, pas celui que mon mari et moi avions espéré. Cette affaire a été une source d’espoir pour beaucoup de gens et je suis reconnaissant au juge d’avoir indiqué que son importance justifie la possibilité de faire appel. Je vais maintenant prendre un peu de temps pour considérer le long jugement avec mon mari, et nous déciderons de la meilleure façon d’avancer, après avoir pris conseil de mes avocats».
Adam et Yves ?