La mort du psychiatre Robert Spitzer

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Vous avez sans doute entendu parler fin décembre de la mort de Robert Spitzer, un psychiatre américain reconnu, qui, sans que vous le sachiez, a largement contribué à déclassifier l’homosexualité comme maladie mentale.

L’ouvrage de Robert Spitzer sorti en 1980, « la troisième version du DSM », propose de classifier sur le plan international les troubles mentaux. Un livre de référence et de débats encore aujourd’hui chez les psychiatres.

« Certains praticiens, avançant que ce sont les préjugés moraux sur l’homosexualité, qui font d’elle un trouble mental, se positionnent contre les tentatives thérapeutiques de réorientation sexuelle », écrit un psychiatre. « D’autres adoptent des positions moins radicales : ils sont favorables au retrait de l’homosexualité des maladies mentales mais ne considèrent pas immorale la réorientation sexuelle pour les personnes trouvant leur vie d’homosexuel (le) ‘‘contre nature’’, poursuit l’auteur. Mais la plupart des psychanalystes et un certain nombre de comportementalistes restent fermement opposés à la dépsychiatrisation de l’homosexualité et trouvent naturel de proposer un traitement de réorientation sexuelle aux personnes en souffrance et désireuses d’un tel traitement. »

Spitzer multipliera ses discours en faveur des homosexuels. Et en décembre 1972, l’association américaine de psychiatrie (APA) vote le retrait du diagnostic d’homosexualité pour le remplacer par celui de « perturbation de l’orientation sexuelle ». Ce n’est qu’en 1990 que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fait sortir l’homosexualité de la liste des maladies mentales.

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