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Les Suisses voteront sur le mariage pour tous

Les Suisses devront se prononcer dans les urnes sur le «mariage pour tous», adopté à la mi-décembre par le Parlement suisse, ses opposants ayant réuni les signatures nécessaires pour demander un référendum, ont indiqué les autorités.

En Suisse, la plupart des lois et des autres actes votés par le Parlement entrent en vigueur sans que le peuple soit appelé à se prononcer. Mais un référendum est notamment possible lorsque les citoyens qui s’opposent à certaines décisions récoltent 50.000 signatures valables dans les 100 jours à compter de la publication officielle de l’acte. Plusieurs années après de nombreux autres pays d’Europe occidentale, le parlement suisse a approuvé le 18 décembre le projet de loi autorisant le mariage pour les couples homosexuels.

Mais ses opposants, parmi lesquels des représentants du parti de la droite populiste UDC (premier parti suisse) et de l’Union démocratique fédérale (UDF), une petite formation qui défend des valeurs chrétiennes, avaient prévenu qu’ils lanceraient un référendum. Pour l’UDC, il est ainsi «intolérable de vouloir placer sur un pied d’égalité le mariage avec n’importe quelle forme de cohabitation». La demande de référendum a recueilli plus de 61.000 signatures valables, a indiqué la Chancellerie fédérale dans un communiqué, de sorte que les Suisses devront voter sur le sujet. La date du vote n’a pas encore été fixée, les Suisses ayant pour habitude de voter 3 ou 4 fois par an sur une multitude de sujets, comme le prévoit le système helvétique de démocratie directe.

L’adoption fin décembre du mariage civil pour tous tire ses origines d’un projet déposé par les Vert’libéraux en 2013, et est le résultat d’une longue bataille parlementaire. Le texte adopté permet aux homosexuels et lesbiennes de s’unir et à ces dernières d’avoir accès au don de sperme, un des points les plus controversés. Il ne comprend en revanche pas la gestation pour autrui, qui pourrait permettre aux couples d’hommes d’avoir des enfants. Jusqu’à présent, les couples homosexuels pouvaient contracter des «partenariats enregistrés» ne leur donnant pas les mêmes droits qu’un mariage.

(avec agences)