ONU-Daech : les témoignages d’homos s’enchaînent

Depuis lundi, le Conseil de sécurité de l’ONU auditionne de nombreux homosexuels ayant été persécutés par l’organisation terroriste Etat islamique. Cette dernière a revendiqué au moins 30 exécutions «pour sodomie».

Lors de cette réunion historique consacrée aux droits des gays, l’Onu a entendu plusieurs témoignages d’Irakiens et de Syriens homosexuels ayant échappé à la folie meurtrière de l’Etat islamique. Les uns lapidés, torturés, les autres brûlés vifs ou jetés dans le vide.

«Dans l’Etat islamique, les gays sont traqués et tués tout le temps», a témoigné Subhi Nahas, originaire d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, région dévastée par la guerre. Les homosexuels sont jetés des toits et lapidés par des foules en liesse qui réagissent, y compris les enfants, comme s’ils étaient «à un mariage», a raconté l’homme qui a fui les persécutions dans son pays et travaille désormais pour une organisation d’aide aux réfugiés aux Etats-Unis.

Les militants de l’EI «traquent les gays de façon professionnelle. Ils les chassent un par un», a aussi témoigné un Irakien, qui s’exprimait par téléphone depuis un lieu tenu secret au Proche-Orient. «Quand ils capturent quelqu’un, ils inspectent son téléphone, ses contacts et ses amis sur Facebook», a ajouté l’homme qui se fait appeler Adnan pour éviter son vrai nom, par crainte d’être reconnu.

Il a expliqué avoir été victime de brutalités de la part des forces de sécurité irakiennes avant l’arrivée de l’EI dans sa ville. Craignant que sa famille ne le livre aux djihadistes, il a fui. «Ils tentent de traquer tous les hommes gays. Et c’est comme un effet domino. Si un tombe, les autres tomberont aussi», a-t-il confié.