La panique gay abrogée du Code pénal australien

Jusqu’à présent, en Australie, un individu ayant perpétré un meurtre homophobe pouvait invoquer, pour se défendre, la « panique gay » s’il prétextait des « avances homosexuelles » de la part de la victime. Le Parlement du Queensland a adopté hier une motion abrogeant cette disposition du Code pénal de l’Etat, héritage des lois coloniales britanniques.

Paul Kelly, prêtre catholique, peut être heureux. Il a tout fait pour que cette disposition inédite soit annulée. Le religieux avait décidé de mener une campagne contre la « panique gay » après le passage à tabac d’un handicapé devant son église en 2008. Ce dernier était décédé après les coups de son meurtrier qui avait prétendu que l’homme lui avait proposé une fellation. Il s’était avéré que la victime n’était pas gay. Pourtant, le tribunal avait requalifié le meurtre en homicide.

Le prêtre avait alors lancé une pétition, récoltant près de 300 000 signatures. La décision des députés d’abroger la « panique gay » est donc une victoire pour père Kelly.