PMA-GPA : début des Etats généraux de la bioéthique

Les Etats généraux de la bioéthique ont débuté la semaine dernière à Paris. Ils devraient durer jusqu’à l’été prochain (7 juillet) et aborder plusieurs thèmes brûlants comme la PMA ou encore la fin de vie. Médecins, experts et associations vont se relayer pour apporter leur point de vue sur une possible révision de la loi de bioéthique à l’automne prochain.

Cette vaste consultation a été lancée par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) et devrait permettre d’y voir plus clair sur toutes ces questions. « Nous avons décidé de laisser ces Etats généraux assez largement ouverts : c’est une occasion unique de discuter tous les sept ans », explique Jean-François Delfraissy, président du CCNE, à la tête de ces Etats généraux.

La question de l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes célibataires et aux couples de femmes est au cœur des débats. Selon un sondage Ifop-La Croix, six Français sur dix y sont favorables à la PMA. Ce même sondage montre que près de deux-tiers des Français sont aussi favorables au recours à une « mère porteuse » ou GPA (gestation pour autrui), pratique interdite en France et à laquelle n’est pas favorable le président Macron.

18% y sont favorables « dans tous les cas » et 46% « pour des raisons médicales seulement », c’est-à-dire pas pour les couples d’homosexuels.

L’idée d’un tel débat sur la PMA et la GPA permettra d’avancer sur le sujet même si les discussions seront l’occasion pour la Manif pour tous de remonter au créneau, cinq ans après les manifestations contre le mariage d’homosexuels.