La Tanzanie arrête 20 personnes, dont 12 femmes, pour homosexualité
Vingt personnes accusées d’homosexualité, dont douze femmes, ont été arrêtées dans un hôtel à Zanzibar. Les hommes risquent jusqu’à 30 ans de prison, les femmes sept ans et une forte amende. L’homosexualité est sévèrement réprimée en Tanzanie.
«Ces personnes sont impliquées dans des activités homosexuelles. Nous les avons arrêtées et nous sommes en train de les interroger. La police ne peut pas fermer les yeux sur cette pratique. Ils seront présentés au tribunal», a déclaré, sur la télévision gouvernementale tanzanienne TBC1, le commandant régional de la police, Hassan Ali Nasri.
Les interpellations ont eu lieu dans un hôtel où les personnes arrêtées suivaient une formation de l’ONG internationale Bridge Initiative Organization, officiellement enregistrée par le gouvernement de Zanzibar pour dispenser des programmes d’éducation à la lutte contre le sida.
En février 2017, la Tanzanie avait ordonné la fermeture de centres de santé spécialisés dans la lutte contre le sida, accusés de promouvoir l’homosexualité, une décision critiquée par les États-Unis.
L’homosexualité est illégale dans 38 des 54 pays d’Afrique et est passible de la peine de mort en Mauritanie, Soudan et Somalie. Dans un rapport publié en juillet, Amnesty International a révélé que les autorités tanzaniennes «arrêtaient et poursuivaient les personnes sur des accusations liées à l’homosexualité et les soumettaient à des examens anaux forcés».
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