Traiter un coiffeur de PD n’est pas homophobe !

Conseil de Prud'hommes de Paris

Dans quel monde vivons-nous ? Dans une affaire de licenciement abusif, le Conseil de prud’hommes a répondu à un coiffeur parisien que « le terme PD employé par la manager ne peut être retenu comme propos homophobe, car il est reconnu que les salons de coiffure emploient régulièrement des personnes homosexuelles sans que cela ne pose de problèmes. » Mais a-t-on demandé aux intéressés ce qu’ils en pensaient ?

Depuis le jugement, les messages indignés affluent sur les réseaux sociaux. Mais même si l’affaire est portée à la connaissance du grand public aujourd’hui, elle date de l’été dernier. C’est AIDES qui a révélé au grand jour ce scandale.

L’employé avait alors saisi les prud’hommes de la capitale car il avait été licencié pour ne pas s’être présenté au travail un jour où il était souffrant. Au cours de cette absence, le coiffeur avait reçu par erreur un SMS de sa patronne qui disait: « Je ne garde pas [le coiffeur en question]. Je ne le sens pas ce mec. C’est un PD, ils font tous des coups de p… ».

Dans cette affaire, le Conseil de prud’hommes de Paris n’a finalement retenu que l’aspect abusif du licenciement car qu’il n’était « pas sérieux de soutenir qu’un employeur va rompre le contrat de travail d’un salarié parce qu’il est absent un jour pour maladie ».

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Le caractère homophobe des propos de la supérieure hiérarchique de la victime n’a pas été considéré comme tel car « il est reconnu que les salons de coiffure emploient régulièrement des personnes homosexuelles […] sans que cela ne pose de problèmes ».

L’Union nationale des entreprises de coiffure déclare condamner fermement l’homophobie et s’étonne des termes du jugement du tribunal des prud’hommes de Paris.

Un appel au jugement est en cours.

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