Tunisie : l’étudiant condamné pour homosexualité libéré sous caution
L’étudiant tunisien condamné à un an de prison pour homosexualité a été remis en liberté provisoire jeudi dernier en échange du paiement d’une caution de 500 dinars (230 euros). Il avait été arrêté le 6 septembre puis condamné à un an d’emprisonnement par un tribunal de Sousse.
Interpellé afin d’être interrogé sur une affaire d’homicide, cet étudiant avait nié toute implication dans le décès, mais reconnu avoir eu des relations sexuelles avec la victime.
D’après son avocate, la police avait alors rédigé un autre procès-verbal et l’avait obligé à se soumettre à un examen anal, avant son inculpation pour homosexualité.
Sa condamnation a été dénoncée par des ONG locales, dont certaines réclament une révision du Code pénal en se fondant sur la nouvelle Constitution qui fait de l’État tunisien le « garant de la protection de la vie privée des citoyens ».
Parmi ces ONG figure l’association Shams (« soleil » en arabe), qui a réclamé début octobre la libération « immédiate » de toutes les personnes « détenues pour leur homosexualité ». Elle a aussi lancé une campagne sur internet contre les « tests de la honte », jugeant « scandaleux » le recours à un examen anal.
L’article 230 du Code pénal tunisien rend passible de trois ans d’emprisonnement la sodomie et le lesbianisme. Le procès en appel du jeune étudiant se poursuivra le 10 décembre.
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