Macron pour la PMA mais contre la GPA
Lors de sa première interview télévisée hier soir, Emmanuel Macron a précisé vouloir «un débat apaisé» sur les questions de société dans le cadre des États généraux de la bioéthique, prévus l’an prochain. Le président de la République est revenu sur la PMA pour toutes.
« Je reconnais ce droit aux femmes seules et aux couples de femmes », a-t-il indiqué alors qu’il était questionné sur l’ouverture, en 2018, de la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes célibataires et aux couples d’homosexuelles.
Macron a conforté sa position en rappelant que le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) avait émis, en juin dernier, un avis favorable sur cette mesure. Le chef de l’État a précisé souhaiter que, «durant l’année 2018, nous puissions avoir un débat de manière apaisée», dans le cadre des États généraux de la bioéthique, prévus l’an prochain. Et s’est porté «garant de l’apaisement de cette concertation». Car, a-t-il ajouté, «sur ces sujets de société, le politique ne doit pas imposer un choix», «je respecterai l’ensemble des convictions».
En revanche, sur la gestation pour autrui (GPA), le président y est opposé. «Je suis pour reconnaître des droits égaux à nos concitoyens, je suis très sensible au respect de la filiation, à la vraie conception de la famille, c’est aussi pour cela que je suis contre la gestation pour autrui, a-t-il dit en motivant son propos par le respect de «la dignité du corps de la femme». «Et je souhaite qu’on ne puisse pas passer de la PMA à la GPA subrepticement», a ajouté le chef de l’État.
Macron a également indiqué que d’autres sujets, comme «la fin de vie pourquoi pas», pourront être débattus dans le cadre des États généraux de la bioéthique.
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