Egypte : 17 hommes jugés à huis clos pour homosexualité
Parmi les 17 personnes jugées hier dimanche, au moins six ont été arrêtées après avoir brandi le drapeau arc-en-ciel de la communauté LGBT lors d’un concert du groupe libanais Mashrou’ Leila, connu pour sa défense des droits des LGBT, le 22 septembre dernier au Caire.
« Que le parquet égyptien fasse une priorité de traquer des personnes sur la base de leur orientation sexuelle présumée est profondément déplorable. Ces hommes devraient être libérés immédiatement et sans condition, pas traduits en justice », écrivait Amnesty International samedi dans un communiqué.
L’utilisation par les autorités des applications de rencontres comme Grindr dans le cadre de la répression et leurs interventions dans des lieux fréquentés par des homosexuels a notamment provoqué la panique au sein de la communauté.
Le Conseil supérieur de régulation de la presse, un organe officiel, a interdit samedi toute « promotion de l’homosexualité » dans les médias, qualifiée de « maladie honteuse à cacher ».
« Nous avons recensé au moins 22 personnes arrêtées depuis le concert », de Mashrou’ Leila a de son côté affirmé Dalia Abd el-Hameed, une responsable à l’Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR). Les ONG Human Right Watch et Amnesty International ont appelé le gouvernement égyptien a cessé sa répression contre les homosexuels.
En avril 2016, 11 hommes soupçonnés d’être homosexuels avaient été condamnés en Egypte à des peines allant jusqu’à 12 ans d’emprisonnement pour « incitation à la débauche », provoquant une vague d’indignation internationale.
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